dimanche 30 janvier 2011

Les Français méfiants face à la légalisation relative à l’euthanasie

Les Français méfiants face à la légalisation relative à l’euthanasie Le 25 janvier prochain, le Sénat devrait débattre de l’euthanasie. Alors que certains élus espèrent parvenir à une proposition de loi commune légalisant l’ « aide active à mourir », un sondage réalisé par Opinion Way auprès d’un échantillon représentatif de 1015 Français vient apporter un éclairage pertinent.

Il souligne notamment la très grande méfiance des Français face à la légalisation de l’euthanasie :

• 60% des Français préfèrent le développement des soins palliatifs à la légalisation de l’euthanasie, les personnes âgées (73% des plus de 60 ans) se montrant les plus hostiles à cette dernière solution.

• Plus de la moitié d’entre-eux (52%) soulignent l’existence de risques de dérives liées à la légalisation de l’euthanasie, risques là aussi notamment perçus par les séniors (62%).

• Les Français inquiets de la légalisation mettent en avant des risques de dérives, notamment le fait qu’on puisse, en société, décider légalement de la mort d’une personne (63%) et la possibilité que des malades non consentants soient euthanasiés (57%).

• Enfin 63% des Français préfèrent qu’un de leur proche gravement malade bénéficie de soins palliatifs plutôt que de subir une injection mortelle.

• Parallèlement, 53% des Français se déclarent insuffisamment informés sur les soins palliatifs et 68% ne savent pas qu’il existe une loi interdisant l’acharnement thérapeutique.

Pour le Dr Anne Richard, Présidente de la SFAP (Société Française d’accompagnement et de soins Palliatifs), ces résultats reflètent parfaitement la réalité vécue sur le terrain puisque « l’expérience montre que, la plupart du temps, les demandes d’euthanasie, ne s’expriment plus lorsque les patients bénéficient de soins palliatifs avec une prise en charge adaptée ». Pleinement en accord avec ce propos, le Dr Laurent Jouffroy, Président de la SFAR (Société Française d’Anesthésie et de Réanimation) ajoute « que des efforts restent à faire dans la mise en œuvre de la Loi Leonetti, notamment dans le traitement de la douleur ».

Ces résultats viennent renforcer les initiatives de réflexion et de mobilisation engagées par la SFAP et le Collectif + Digne la Vie.

• La première à travers son Plaidoyer pour la fin de vie qui à ce jour a recueilli plus de 12 000 signatures dont plus de 8 600 acteurs de santé.

• Le second avec le lancement le 13 janvier d’un Manifeste citoyen pour la dignité de la personne en fin de vie. Il rassemble d’ores et déjà plus de 300 signataires du monde politique, médical et associatif parmi lesquels on compte notamment Laurent Lantiéri, Marcel Ruffo, Marie de Hennezel, Israël Nisand…

Elise LEBLANC
SFAP



Pour en savoir plus :


http://www.plusdignelavie.com


http://www.sfap.org

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